Mercredi 24 avril 2024, le projet MEREN a été présenté lors d’une réunion publique aux exploitants et propriétaires des parcelles de Sainte-Suzanne. Un débat riche qui a répondu à de nombreuses interrogations quant aux sondages et à l’utilisation future de l’eau.
Les questions étaient nombreuses mercredi 24 avril, dans l’auditorium de la médiathèque de Sainte-Suzanne. Une cinquantaine de propriétaires et exploitants étaient réunis pour la présentation du projet MEREN et l’explication des futurs sondages à venir.
Le projet MEREN pour anticiper l’avenir
De nombreuses interrogations portaient sur l’utilisation de l’eau qui sera amenée à Sainte-Suzanne avec le futur projet MEREN. En effet, certains propriétaires ont souligné que dans la commune, il ne manquait pas d’eau pour l’irrigation et ont donc questionné la légitimité du projet. Cependant, le chargé d’opérations Infrastructures Hydrauliques et Gestion de l’Eau au Département de La Réunion, a rappelé qu’en 2035 les projections montrent qu’il y aura moins d’eau, il fera plus sec et il y aura plus de vent :
“Nous sommes là pour amener un avenir, une nouvelle solution, rétablir l’équilibre dans la distribution de l’eau.”
Le projet MEREN anticipe les manques à venir et permettra aux agriculteurs de bénéficier d’une irrigation supplémentaire à un tarif préférentiel. Quant à la question des personnes cultivant sur leur terrain sans être agriculteurs, il a été précisé qu’elles auront aussi accès à cette eau avec un tarif spécifique.
L’eau, un bien accessible à tous
Certains auditeurs ont également demandé si en autorisant l’installation d’une canalisation chez eux, ils auraient priorité sur l’utilisation de l’eau. Le conducteur d’opération à la SAPHIR, a rappelé que l’eau est un bien public accessible à tous, et que chaque personne située dans une zone de raccordement aura un droit égal à se raccorder pour irriguer son terrain.
Comment est calculé l’apport d’eau maximal pour chaque terrain ?
Chaque terrain bénéficiera d’un débit d’eau maximum qu’il pourra utiliser. Ce débit a été calculé grâce à des enquêtes menées par la Chambre d’Agriculture qui prend en compte la taille de la parcelle et la nature des cultures. Il a également été calculé au plus large en considérant que l’ensemble des agriculteurs irriguent en même temps avec des besoins au maximum. Ainsi, les bénéficiaires du projet MEREN ne risqueront pas de coupure d’eau.
Sondages et canalisations à Sainte-Suzanne
L’autre grande interrogation portait sur les sondages qui seront effectués et l’éventuelle installation de canalisations sur certaines parcelles de Sainte-Suzanne. Un auditeur a demandé si tous les éléments déterrés lors du sondage étaient remis en terre (comme de grandes pierres). L’opérateur foncier du Groupe GEOFIT, a tenu à rassurer son audience : “Nous remettons tout exactement comme avant, photos à l’appui. Tout dégât constaté après travaux fera l’objet d’une indemnisation.”
De plus, à la question soulevée : “Si je n’ai pas envie qu’on vienne mettre une canalisation chez moi ?”, l’équipe du projet a répondu que pour l’instant il ne s’agissait que de sondages : “On ne vient pas pour piquer de l’eau chez vous.” Quant à la décision des lieux où passeront les canalisations, un commissaire enquêteur étudiera la situation des personnes au cas par cas en recueillant l’avis des propriétaires. Si l’un d’eux n’est pas d’accord pour qu’on passe sur son terrain, il faudra envisager une autre solution.
Enfin, l’opérateur foncier du Groupe GEOFIT a précisé que chaque personne accueillant un sondage chez soi peut être présente tout au long de ce dernier et pourra récupérer les résultats.
Cette réunion riche en questions et en informations a permis de rassurer les propriétaires et exploitants de Sainte-Suzanne. La prochaine commune qui accueillera une réunion publique sera celle de Saint-André, à venir prochainement.