Lundi 18 mars 2024, exploitants et propriétaires de terrains étaient invités à une réunion publique à Sainte-Marie. L’objectif : présenter le projet MEREN et les informer sur les sondages à venir sur leur parcelle qui permettront d’effectuer des investigations géotechniques et décider du tracé du projet. 

“Le projet MEREN se concrétise aujourd’hui”. Le ton est donné pour cette première réunion publique à Sainte-Marie, devant une trentaine de personnes. Organisé par le département, la SAPHIR, le groupe GEOFIT et GEOLITHE, ce premier rendez-vous d’information sur MEREN permet au public de s’approprier un peu mieux le projet et découvrir ses futurs impacts. 

Un projet d’envergure pour l’Est de l’île

Le chargé d’opérations Infrastructures Hydrauliques et Gestion de l’Eau au département de La Réunion, présente d’abord les enjeux de MEREN : “Le but, c’est de pouvoir livrer de l’eau dite brute à la population”, explique-t-il. En effet, la filière agricole de l’Est s’étend sur 16 000 hectares, soit plus d’un tiers de la surface agricole de l’île. Il est donc essentiel de mettre en place une gestion durable de l’eau et des milieux aquatiques de l’île. 

S’ensuit une présentation concrète du projet MEREN : le conducteur d’opération à la SAPHIR expose les grandes lignes du projet et détaille la carte prévisionnelle des différentes tranches de MEREN devant un public attentif. La REUT a également été mise en avant : ce procédé permettra de récupérer l’eau traitée de la station d’épuration du Grand Prado, de la filtrer plus finement et de la réutiliser pour l’irrigation des parcelles concernées par le projet MEREN. « Cette eau traitée qui est rejetée en mer doit être valorisée et utilisée pour l’irrigation », a insisté le conducteur d’opération à la SAPHIR. 

De futurs sondages pour les investigations géotechniques

La première étape du projet MEREN consiste à réaliser des investigations géotechniques sur tout le tracé provisoire du projet. Ainsi, un arrêté préfectoral a été envoyé à chaque propriétaire et exploitant de Sainte-Marie concerné par une investigation ou devant laisser le passage aux engins de sondage. Afin de mieux informer et rassurer ces derniers, une grande partie de la présentation s’est concentrée sur cette phase de sondage. 

Tout d’abord, il y aura trois types de reconnaissances : 

  • Un profil de résistivité, 
  • Un sondage destructif avec sondeuse descendant jusqu’à 10m, 
  • Sondage à la pelle mécanique (20 tonnes) qui prend 50m2 d’emprise et descend jusqu’à 5m de profondeur.

Dans tous les cas, ces sondages devraient durer une demi-journée. 

Enfin, chaque propriétaire et exploitant concerné effectuera un état des lieux avant et après les investigations géotechniques : « L’objectif c’est de rendre votre parcelle la plus proche possible de ce qu’elle était avant les travaux », explique l’opérateur foncier du Groupe GEOFIT en charge du foncier. Tout dégât constaté après travaux fera l’objet d’une indemnisation.

Rassurer et expliquer

La réunion se termine par une phase de questions-réponses, où chacun peut exprimer ses inquiétudes et demander des explications plus précises sur le projet. De nombreux propriétaires sont préoccupés par l’impact des sondages et des futurs travaux sur leur terrain, mais les organisateurs avancent à nouveau que toute altération donnera lieu à réparation, insistant également sur le fait que le tracé n’est pas encore définitif et pourrait éviter certaines parcelles. 

Enfin, certains ont demandé ce qui arriverait si les agriculteurs ne souhaitaient pas se brancher aux futurs raccordements pour l’irrigation. Le conducteur d’opération à la SAPHIR rappelle que cette irrigation n’est pas obligatoire, et peut être utilisée selon les besoins de chaque agriculteur. 

Deux autres réunions du même type sont prévues dans les prochains mois pour informer également les habitants de Saint-André et Sainte-Suzanne

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